Le lymphœdème est une maladie peu connue caractérisée par le gonflement des membres inférieurs et/ou supérieurs. Lorsque le système lymphatique est atteint, les vaisseaux lymphatiques locaux ne parviennent plus à drainer suffisamment la lymphe qui s’accumule alors dans les tissus situés sous la peau.
Le lymphœdème peut être causé par :
Cette malformation constitutionnelle du système lymphatique (ou dysplasie) est souvent congénitale, c’est à dire présente dès la naissance. Il est difficile d’identifier précisément le début d’un œdème primaire. En fonction de l’importance des anomalies, son développement apparaîtra plus ou moins tardivement. Le lymphœdème peut survenir dès la naissance, ou dans les premières années de vie, avec un pic à la puberté en raison du bouleversement hormonal ou plus tardivement à l’âge adulte. Approximativement, l’incidence est de 1 personne sur 10 000 avant 20 ans, avec une prédominance féminine (2/3 des cas). Il fait donc partie des maladies rares ou orphelines.
L’œdème est en général unilatéral (une seule jambe ou un seul bras), il peut aussi se développer au niveau du visage et du cou.
S’il est bilatéral (sur les deux jambes ou les deux bras) il est toujours asymétrique, c’est à dire que l’œdème de l’un des membres sera plus important que l’autre. Généralement non douloureux, il commence toujours à l’extrémité distale du membre (main ou pied). Avec le temps il peut s’étendre au reste du membre.
Le lymphœdème secondaire apparaît suite à un évènement précis qui endommage le système lymphatique et crée une déficience dans le transport de la lymphe, entrainant l’œdème.
La cause la plus fréquente de lymphœdème secondaire est le cancer et ses traitements : chirurgie, radiothérapie et chimiothérapie. Le lymphœdème touche les bras (cancer du sein) ou les jambes, voire les organes génitaux (cancers gynécologiques et de la zone pelvienne).
Dans le cadre du cancer du sein, on estime qu’un lymphœdème du bras (souvent appelé syndrome du « gros bras ») apparaît chez 2 à 7 % des patientes chez qui le chirurgien n’a enlevé qu’un ganglion de l’aisselle, et chez 15 à 28 % des patientes qui ont subi un curage ganglionnaire. L’œdème apparait sans règle de limite de temps et d’ampleur. Il peut survenir quelques jours après l’atteinte du système lymphatique, quelques mois voire des années après.
D’autres causes peuvent endommager le système lymphatique : un traumatisme, une immobilisation prolongée, une infection ou un parasite.
Cet œdème touche indifféremment les femmes et les hommes, peu importe l’âge du patient, subissant un dommage du système lymphatique.
Il n’existe pas de traitement curatif du lymphœdème à ce jour. Le traitement consiste à réduire l’œdème et à le contenir pour éviter sa progression dans le temps.
Il se caractérise en principalement en trois points :
Le drainage manuel est un massage circulaire spécifique. Cette action aide la lymphe à remonter du membre vers le cœur pour diminuer l’œdème. Ce drainage est effectué par des professionnels de santé formés et expérimentés (kinésithérapeutes).
Le bandage compressif est pratiqué pour un traitement actif du membre touché, en phase intensive ou dite “de réduction du volume”. Pratiqué en hospitalisation ou en ambulatoire (visite de jour à l’hôpital), la pose de bandage réduit le volume du membre atteint de 30 à 40 %. Ces bandages sont gardés 24 h sur 24 et renouvelés toutes les 24 à 48 heures pendant 1 à 6 semaines (au moins 5 jours par semaine). Les professionnels de santé enseignent aux patients comment poser lui-même ses bandages par la suite.
Ces bandes ont un effet compressif, créent une forte pression pour permettre un drainage de la lymphe. Le principe est simple : une première bande est posée autour des doigts ou des orteils pour les séparer et les protéger. Puis une bande plus épaisse, composée de capitons est posée par dessus (notre conseil de pro : JUZO SOFTCOMPRESS). Et enfin, une dernière couche est posée. Elle assure le maintien et renforce la compression. Pour cette dernière, nous conseillons la bande VELPEAU de chez L&R.
Le bandage compressif ne s’improvise pas mais il s’apprend, demandez conseil à un professionnel de santé avant de vous lancer à domicile.
La compression élastique est utilisée en phase de maintien, c’est à dire une fois l’œdème préalablement stabilisé. Elle se compose soit d’un manchon (sorte de manche en matière synthétique de compression dit “circulaire” qui va du poignet jusqu’à l’aisselle) soit d’un bas ou d’une chaussette et se porte au quotidien. Plus discret et confortable, son port diminue les risques de reprise du lymphœdème et maintient le volume du membre.
Pour les patients en phase de maintien et qui recherchent un manchon de qualité, nous recommandons les manchons JUZO ou MEDI.
Le traitement nocturne du lymphœdème existe mais reste peu connu. Le port d’un vêtement compressif sur le membre atteint la nuit permet de stabiliser les résultats obtenus avec la compression de jour. Le drainage lymphatique peut ainsi continuer même lors des phases de repos.
L’avantage des produits sélectionnés par nos soins pour un port nocturne, c’est leur facilité d’utilisation. Un seul vêtement à enfiler.
L’utilisation des produits MOBIDERM de Thuasne favorise le drainage lymphatique par pression du derme grâce à des plots en mousse présents à l’intérieur du tissu.
Les produits SOFTCOMPRESS de Juzo utilisent la méthode de bande en rectiligne, offrant un drainage de la lymphe dans le sens longitudinale.
Vous trouverez toutes les informations nécessaire à l’utilisation et à l’efficacité des produits sur notre site.